Le groupe folklorique est un groupe
de maintien des traditions provençales et notamment du costume.
Nous revêtons avec plaisir et fierté
le costume revêtu par nos ancêtres lors de diverses manifestations.
Ce
Costume diffère en fonction des saisons, de l’âge,le milieu social,le
jour de la semaine, du statut marital et de la période.
Le costume
des paysans
: c'est le plus simple, étudié pour être pratique et peu salissant.
Travaillant dans les champs, et ne disposant que de peu de ressources,
les paysans tissent le plus souvent leurs habits dans leur logis,
composés de tissus simples.
L'homme
porte une chemise en grosse toile de coton, de lin ou de chanvre. Le
paysan porte également un foulard autour du coup, permettant d'essuyer
la sueur du travail ainsi qu'un château de paille le protégeant du
soleil lors des labours dans les champs. Le paysan porte également des
brailles, sorte de pantalon court en toile épaisse ou en lainage. Une
taillole en flanelle servant de ceinture tenant la taille afin d'éviter
les maux de dos.
La paysanne, de son
côté, porte une chemise en grosse toile à manches longues,
servant également de chemise de nuit. Elle porte également un corset en
grosse toile écrue laissant apparaître les manches. Une coiffe à
cordure simple en piqué de coton ou en toile couvrant sa tête. Son
pantalon, servant de culotte, est couvert de jupon de toile blanche et
d'une jupe de dessus, aussi appelée chemin de fer, est en toile
épaisse. Enfin, un tablier en coton très enveloppant couvre le tout.
Le costume
"en cravate" ou "de Mireille"
Ce costume, autrefois appelé costume de simplicité est aujourd'hui
porté de 8 à 15-16 ans environ. . Il continue ensuite d'être
porté par les jeunes filles et les femmes à la campagne mais aussi à la
ville pour le travail de tous les jours.
Le nom de Mireille est une allusion à l'héroïne de Mistral censée avoir
porté cette tenue. L'origine de cette appellation est récente,
puisqu'elle date des années 1920-1930. C'est alors que se mit en place
le folklore provençal tel qu'il est pratiqué aujourd'hui par les
groupes folkloriques.
Ici, la jeune fille est coiffée avec la coiffure à double bandeaux
recouverte d'un bonnet de mousseline blanche quelquefois brodé. La
cravate, tissu de coton ou de percale blanc bordé de dentelle, nouée
autour de la coiffe en oreilles de lapin, forme ainsi deux jolies
banettes (ou cornettes).

Le haut est composé
d'un corsage qu'on appelle eso, près du corps, en manches longues et
toujours en coton noir sur lequel se place un devant d'estomac (ou
plastron) en coton blanc en forme de trapèze et un fichu, pièce de
tissu triangulaire, plissé et solidement attaché à l'aide d'épingles
sur l'eso. Parfois, ce fichu est posé sur un fichu de dessous.
En bas, la Mireille
porte un panty (ou pantalon) et un jupon court qui font gonfler la jupe
et paraître la taille plus fine. La jupe est en coton à motifs colorés,
ample à plis froncés ou plis canons, terminant sa course à environ 20
cm du sol, et recouverte d'un tablier uni, assorti à la couleur de la
jupe. Des chaussettes ou des collants de coton blanc tricotées et des
ballerines noires toutes simples terminent la tenue.
costume porté par la jeune fille avant de prendre le ruban d'arlésienne

Le
costume "en ruban" dit d'Arlésienne
Le costume de l’Arlésienne naît
vers le milieu du XVIIIe siècle du
désir des habitantes du pays d’Arles de s’habiller différemment des
autres femmes.
Le costume de l'Arlésienne a
évolué selon la mode parisienne et suivant
les différentes époques : costume du droulet, costume Louis Philippe,
costume Napoléon III, sans oublier l'empreinte de Léo Lelée.
Il prendra sa forme définitive et épurée, dite moderne, à la toute fin
du XIXe siècle. Aujourd’hui, le costume est porté à l’occasion de
festivités. La coiffure agrémentée du fameux ruban apparaît vers 1835.
Les jeunes filles portent le
costume de Mireille jusqu'à leurs 16 ans,
âge auquel la cérémonie de la Festo Vierginenco leur permettra de
porter le costume d'Arlésienne et son fameux ruban.
A 15 ans passés, la jeune
fille acquiert le droit de porter le ruban et le costume dit
d'Arlésienne. Autrefois, cela signifiait que la jeune fille était en
âge de se marier. De nos jours, la traditionnelle prise du ruban
officielle a toujours lieu, chaque dernier dimanche de juillet, aux
Saintes Maries de la Mer. Ce costume n'est pas porté pour le travail
mais seulement à la ville, en grande simplicité. Il s'est rallongé et
agrémenté.
Le premier costume d'Arlésienne porté est le costume Virginen, costume
de coton à motifs colorés, mais toujours sobre.

La coiffure, bâtie selon les mêmes principes que ceux du costume de
Mireille est recouverte d'une pièce de tulle brodée. Un ruban de
velours bleu marine est de rigueur à la place de la cravate.
La jupe, constituée de panneaux de tissus assemblés (forme ronde à
plis), ou biaisée (aucun pli) se terminant par des fronces à l'arrière,
frôle le sol et ne laisse voir que le bout de la chaussure,
Le tablier et le pantalon ont disparu, le jupon est désormais long.
L'eso, toujours en coton noir, est accompagnée de la chapelle, qui
comprend quatre éléments : le devant d'estomac (ou plastron), la
guimpe, le fichu de dessous (ou fichu de propreté) et le fichu de
dessus.

